- Point d'intêret
- Cours Général de Gaulle, Caen, France
Le 6 juin 1944, Caen est un objectif prioritaire pour les Alliés en raison de son rôle de carrefour routier et de sa position stratégique, à cheval entre l’Orne et le canal de Caen. Les Allemands défendent farouchement ce bastion, et six semaines de combats et bombardements intensifs seront nécessaires pour reprendre la capitale de la Normandie. 30 000 soldats anglo-canadiens et 3 000 civils y perdront la vie.
Le 6 juin 1944, Caen est l’objectif principal de la 3e division d’infanterie britannique, qui vient de débarquer à Sword Beach. Solidement positionnés au Nord et à l’Ouest de la ville, deux divisions Panzer empêchaient les alliés de la capturer les deux premiers jours. Dans les jours qui suivent, le général Montgomery tente de prendre Caen en tenaille en attaquant la ville par le nord-est et le sud-ouest. Le 13 juin, l’offensive est stoppée par des tanks allemands Tiger dans le bocage de Villers.
Une nouvelle attaque est alors planifiée avec le 8e corps britannique. L’opération, baptisée « Epsom », mobilise 60 000 hommes dans le but de contourner Caen par la rivière Odon. Quelques jours plus tard, l’offensive est stoppée au pied de la colline 112. Et quelques semaines plus tard, Montgomery décide de reprendre Caen au cours d’une attaque frontale, appelée « Opération Charnwood ». Au matin du 8 juillet, 115 000 hommes et 500 tanks du 1er corps britannique passent à l’attaque. La veille, la ville a été bombardée par 450 avions de la Royal Air Force et 2 600 tonnes de bombes ont été larguées, tuant 300 civils. Dans le cadre de l’Opération Charnwood, les troupes britanniques et canadiennes atteignent les ponts de l’Orne le 9 juillet. La rive gauche est libérée, de même que l’Îlot Sanitaire, un hôpital d’urgence servant également d’abri à quelque 20 000 civils.
Montgomery lance l’Opération Goodwood pour s’emparer de la rive droite. À l’aube du 18 juillet, 6 000 tonnes de bombes sont larguées sur l’est de Caen. Avec l’aide de l’Opération Atlantic, menée simultanément et confiée aux Canadiens, la ville est entièrement libérée le 19 juillet 1944. Au lieu d’une journée, il aura fallu six semaines aux Alliés pour reprendre la ville. Une victoire à la Pyrrhus obtenue au prix d’un lourd bilan humain. 30 000 soldats anglo-canadiens ont été tués. La ville a été détruite à 80 % et a perdu 3 000 habitants.