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Exécutions à la prison de Caen

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  • Maison d'arrêt Caen, 10 Rue du Général Duparge, Caen, France

Dès l’annonce des débarquements du Jour J en Normandie, le chef de la Gestapo décide d’exécuter tous les prisonniers alliés détenus à la prison de Caen. 87 d’entre eux seront fusillés dans la cour de la prison tout au long de la journée du 6 juin 1944. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés.

À partir de décembre 1943, la répression allemande en Normandie s’intensifie. En six mois, plus de 200 résistants sont arrêtés par la Gestapo, la police secrète allemande. En apprenant la nouvelle des débarquements alliés, le commandant allemand de la prison décide d’appliquer les consignes prévues en cas d’alerte. Il veut envoyer tous les prisonniers de la Gestapo en Allemagne afin d’éviter qu’ils ne tombent aux mains des Alliés. D’autres détenus, en attente d’être jugés par les tribunaux de la Wehrmacht, devront être déportés vers l’Allemagne ou libérés, selon la gravité des accusations qui pèsent contre eux. La Feldkommandantur (quartier général des autorités allemandes) confirme les ordres du commandant Hoffman ; mais la gare de Caen, bombardée par les Alliés, est totalement inutilisable, et les Allemands ne possèdent ni les camions ni le personnel nécessaire pour évacuer les prisonniers en toute sécurité.

Il est environ huit heures du matin lorsque Harald Heyns, chef de la Gestapo de Caen, arrive à la prison et informe Hoffman que la décision a été prise d’exécuter immédiatement les prisonniers. Du matin à la tombée de la nuit, par groupes de six, 87 prisonniers sont exécutés dans les courettes de la prison. Le quartier des femmes ne sera pas épargné. Une vingtaine de détenus sont transférés à Fresnes. Les corps des fusillés sont enterrés dans la cour dans des tranchées creusées à la hâte et recouvertes de chaux. Fin juin 1944, les Allemands reviennent sur place, exhument les corps et les emmènent dans un lieu qui n’a depuis jamais été découvert.

Exécutions à la prison de Caen