Démis de ses fonctions par l’occupant durant l’été 1941, Joseph Van de Meulebroeck (1876-1958) est de retour dans la capitale dès les premières heures de la Libération, réinstallé à l’hôtel de ville par les forces locales de la résistance.
Devenu bourgmestre de Bruxelles en novembre 1939 – suite au décès d’Adolphe Max – le libéral Joseph Van de Meulebroeck a été démis de ses fonctions par l’occupant sur base de l’ordonnance du 7 mars 1941 relative à la limite d’âge fixée à 60 ans. Lors de sa révocation, l’homme a fait placarder une affiche devenue célèbre : « Je suis, je reste et je resterai le seul bourgmestre légal de Bruxelles ». Il est ensuite arrêté et incarcéré à la prison de Saint-Gilles avant d’être placé en résidence forcée.
C’est Jules Coelst, pourtant de six ans son aîné, qui lui succède comme bourgmestre faisant fonction jusqu’en septembre 1942. Le Grand-Bruxelles est ensuite instauré : toutes les communes bruxelloises sont fusionnées et un bourgmestre proche de l’Ordre nouveau et de l’occupant est placé à sa tête : Jan Grauls.
Profitant de la confusion ambiante, le 3 septembre 1944, Van de Meulebroeck rentre à Bruxelles en toute discrétion, à l’instar de son prédécesseur Adolphe Max en novembre 1918. C’est lui qui reçoit les troupes britanniques qui arrivent dans la capitale. Dès le premier jour, il fait afficher une proclamation enjoignant la population bruxelloise à témoigner sa confiance envers les édiles communaux et à obéir aux injonctions de la police, de la gendarmerie ainsi qu’aux organisations de « patriotes ». Il termine son appel par un hommage aux Alliés – l’Angleterre, les États-Unis, la Russie – ainsi qu’à la Belgique libre et indépendante, terminant par un solennel « Vive le Roi ! ».
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et en partenariat avec CEGE-SOMA.