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Le Tir national

Le Tir national était situé sur le territoire de la commune de Schaerbeek. Durant les deux guerres, des patriotes y ont été exécutés. Il est dès lors devenu un lieu de mémoire de premier plan de la capitale. Dès l’occupation terminée, tant en novembre 1918 qu’en septembre 1944, de très nombreuses commémorations y sont organisées.

Entre 1914 et 1918, 35 patriotes ont été fusillés. Les lieux ont fait l’objet de nombreuses cérémonies durant l’entre-deux-guerres. Durant la seconde occupation, les lieux ont une nouvelle fois été investis par l’occupant, servant à la fois de lieu d’exécution et d’inhumation. Au total, 365 résistants y ont été enterrés. Plus tard, la plupart des victimes seront transférées dans des cimetières communaux. Mais à la Libération, toutes les sépultures s’y trouvent encore et les cérémonies d’hommage se succèdent. Le 8 octobre 1944, la reine Élisabeth et le prince régent y participent à une manifestation en l’honneur des patriotes fusillés durant les deux guerres mondiales. L’hommage débute par une cérémonie religieuse en présence d’une foule dense. Il est vrai que durant plus de quatre ans, aucun hommage n’a pu y être rendu et que le monument qui y avait été érigé en avril 1919 a été détruit par l’occupant.

Le 29 octobre 1944 s’y déroule un hommage aux héros juifs. Cette cérémonie est organisée par le Comité de Défense des Juifs, une organisation de résistance qui fait partie du Front de l’Indépendance. Le Comité a été créé en septembre 1942, au moment des grandes rafles qui ont ciblé la population juive. Il s’est spécialisé dans le sauvetage des enfants. Au moment de la cérémonie, on est sans nouvelles des Juifs emmenés depuis la caserne Dossin vers Auschwitz.

Aujourd’hui ne subsiste sur place que l’Enclos des fusillés et 365 croix et étoiles de David.

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et en partenariat avec CEGE-SOMA.

Le Tir national