L’une des plus grandes supercheries de la Seconde Guerre mondiale
Alors que le Jour J approchait, le comté du Kent devint le théâtre de l’opération Fortitude Sud, l’une des plus grandes supercheries de la Seconde Guerre mondiale. Afin d’induire l’armée allemande en erreur et de garder secret le lieu du débarquement allié en Europe, d’intenses préparatifs militaires furent organisés dans la région de Douvres. Seulement, tout cela n’était qu’une mise en scène.
L’opération Fortitude visait à induire l’armée allemande en erreur et à garder secret le lieu du débarquement allié, qui était prévu en Normandie au mois de juin 1944. L’opération Fortitude Nord devait faire croire à un débarquement imminent des forces alliées en Norvège, tandis que l’opération Fortitude Sud consistait à feindre la préparation d’un débarquement dans le Pas-de-Calais. L’objectif était de faire diversion, afin d’éloigner les troupes allemandes de la Normandie.
Pour l’Allemagne, le Pas-de-Calais semblait être le lieu le plus propice à un débarquement allié en Europe puisqu’il offrait le chemin le plus court depuis le Royaume-Uni. Le premier groupe fictif de l’armée américaine (le FUSAG) fut donc créé dans le comté du Kent. Pour renforcer sa crédibilité, de fausses infrastructures, telles que des routes, des ponts, des bâtiments, des terrains d’aviation et des zones d’embarquement furent mises en place. Des avions et des péniches de débarquement factices y furent installés, et même de fausses communications radio furent émises.
Les Alliés interceptèrent une communication entre l’ambassadeur du Japon en Allemagne et son gouvernement, dans laquelle il racontait une de ses conversations avec Adolf Hitler. Celle-ci confirma que les Allemands s’attendaient vraiment à ce que le débarquement soit lancé depuis Douvres. Le 5 juin 1944, un faux débarquement fut lancé depuis cette ville, alors que le vrai débarquement allié fut organisé le 6 juin, dans le cadre de l’opération Overlord. 185 000 hommes arrivèrent ainsi en Normandie.
Encore bien après le Jour J, Adolf Hitler conserva ses meilleures troupes dans le Pas-de-Calais, persuadé que la région serait le théâtre d’un débarquement encore plus important.